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La question budgétaire est au centre de l'évolution de ma proposition. En effet, comme indiqué sur la page d’accueil, le premier point important est une hausse budgétaire rapide. Même s'il y avait un certain consensus lors de la campagne présidentielle, les premiers événements peuvent mettre en doute la réelle volonté de passer aux actes.
Cela vient entre autre à mon sens de l'organisation même de la politique de défense. Alors que cela devrait être uniquement une politique de long terme, on remarque qu'elle a du mal à être valable sur plus d'une législature parlementaire. Et encore, lorsque certains événements n'oblige pas à la faire évoluer en cours car, justement, elle a été envisagé budgétairement parlant à trop court terme.
En dehors de l'évolution budgétaire pure sur laquelle beaucoup de choses sont à dire, il y a donc toute une politique de prévision budgétaire à revoir. C'est le but même de la programmation militaire. L'union nationale me semble nécessaire sur le sujet. Il faut d'ailleurs souligner ici le fait qu'une politique européenne de défense ne pourra se faire de manière crédible que s'il y a des nations-cadre. La France a logiquement un rôle majeure à y jouer.
Selon moi, cette grande évolution vers une politique de défense à long terme passe par un certain nombre de changements. Les premières décisions prises ne vont pas franchement dans cette direction. Elles montrent cependant l'envie d'agir rapidement de notre nouveau président.
Je pense pour ma part qu'il faut commencer par définir un Plan d'Évolution des Forces Armées (PEFA) couvrant une période de 20 ans (soit 4 législatures) qui demanderait au minimum une Revue Stratégique pour être modifiée. Je préconiserait même plutôt carrément le vote d'un nouveau Livre Blanc. Dans le PEFA, il sera peu question de budget mais plus de format militaire avec plusieurs hypothèse en fonction des possibilités budgétaires.
Couvrant la période 2019-2038, le premier PEFA devra être voté de manière autonome. En effet, le Président de la République a décidé de se contenter d'une Revue Stratégique et non d'un véritable Livre Blanc afin d'aller plus vite. C'est un choix de sa part que je ne partage pas totalement. Logiquement, ce premier PEFA ne devrait être modifié avant 2022-2023. Une deuxième actualisation pourrait être prévu en 2027-2028.
Pour permettre une véritable continuité, je préconise un chevauchement des PEFA. Voté en 2033, le deuxième PEFA reprendra les 5 dernières années du premier qu'il actualisera si nécessaire. Au final, il couvrira la période 2034-2053 avec un vote du troisième à prévoir en 2048. Soit 30 ans après le premier. Et ainsi de suite.
La conséquence première d'une telle politique de moyen terme sera la durée de validité des Lois de Programmation Militaire. Je préconise ainsi de faire passer leur durée de 6 à 10 ans avec la possibilité de les modifier par 2 fois. Si la trajectoire globale est un choix politique, il sera nécessaire à minima de garder le même pourcentage du PIB que l'année précédente.
La première Loi de Programmation Militaire respectant les nouvelles règles couvrira donc la période 2019-2028. C'est bien entendue sur elle que reposera le rattrapage budgétaire nécessaire pour respecter les 2% du PIB décidés dans le cadre de l'OTAN. Pour moi, il s'agit d'un niveau à atteindre hors coût pur de la dissuasion qui est une spécificité des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France.