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Si l'artillerie sol-sol réalise une modernisation très importante, ce n'est rien par rapport au domaine sol-air qui est très limitée dans l'armée de terre qui se limite à la très courte portée depuis 2008 quand Roland, Hawk et Crotale ont été retirés du service ou transférés à l'armée de terre.
Si on fait les comptes, nous aurons en tout et pour tout 10 batteries de défense sol-air répartis entre les régiments d'artillerie des 6 brigades multirôles et le 54e Régiment d'Artillerie (54e RA) situé à Hyères (83). Les 10 batteries seront constitué selon le même schéma.
La section de commandement et de contrôle :
c'est la pièce maitresse de la batterie vu qu'elle comprends le poste de commandement et ses moyens de coordinations 3D qui sont alimenté par un radar de surveillance moyenne portée capable de détecter toute aéronefs dans un rayon de 70-80 km.
L'échelon
logistique :
une telle batterie de défense aérienne nécessite obligatoirement un soutien logistique non négligeable pour transporter tout ce qui est nécessaire comme ravitaillement. La taille de cet échelon n'est pas encore déterminé mais pourrait monter jusqu'à une section complète vu qu'il faut transporter tout l'avitaillement de la batterie.
La section de tir sol-air basse couche
(SABC) :
Il s'agit d'une nouvelle section qui redonnera une capacité autonome à l'armée de terre de se défendre contre les avions d'attaque dotés d'armes de précision. car le nombre réduit de batterie SAMP/T Mamba ne permet pas d'avoir une telle batterie systématiquement. Surtout qu'elle ne se justifie pas dans certains théâtres d'opérations de basse/moyenne intensité.
Pour assurer cette défense antiaérienne basse couche, j’envisage l'emploi du système britannique CAMM(L) qui est lui aussi à lancement vertical. L'originalité du système tient dans la capacité de "soft launch". Le missile est éjecté par un piston pneumatique et le propulseur ne s’allume que quelques secondes après le lancement. Il serait compatible avec le système SYLVER et par conséquent sans nul doute utilisable par le système Mamba. En tout état de cause, les véhicules de lancement britanniques sont limités à 12 CAMM même ils sont nettement plus légers (4x4 ou 4x2 ??) que les KERAX 8x4 qui est utilisé sur le système Mamba.
La version de base CAMM(L) affiche seulement 25km de portée pour une masse de 99 kg et une longueur de 3,2m. Même s'il est possible d'en loger 4 dans chaque tube de lancer pour missile ASTER 15, je ne trouve pas que cela représente un réel avantage. Avec une portée pouvant atteindre les 45 km, la version à portée étendue CAMM-ER est bien plus intéressante malgré une masse au lancement atteignant les 160 kg. Au vu de leur masse respective, il ne serait possible d'emporter sur un véhicule KERAX 8x4 que 16 CAMM-ER contre 32 CAMM(L).
Avec seulement 3 lanceurs, on atteindrait donc une capacité de 48 à 96 missiles prêts au lancement selon le modèle et la configuration retenue. Ce qui est déjà plus que conséquent. on aurait également les véhicules de conduite de tir associés (le lanceur ne dispose pas de son propre radar) ainsi que 1 à 2 véhicules de rechargement avec des missiles de réserve.
En complément, j'envisages clairement l'emploi de 2 tourelles canon à tir rapide (Close-in weapon system en anglais) qui seraient capable d'assurer une protection efficace contre pas mal de menaces y compris des tirs d'artillerie. Là, il y a concurrence entre la tourelle suisse Oerlikon Millennium 35mm et la tourelle française Thales RapidFire doté du même canon 40 CTAS que l'EBRC Jaguar. Ma préférence va malgré tout à la tourelle suisse qui aurait été utilisé par l'armée allemande pour protéger ses bases afghanes y compris et surtout contre les roquettes d'artillerie employés par les insurgés.
Les 2 section de tir sol-air très courte portée
(SATCP) :
Actuellement unique capacité anti-aérienne disponible dans l'armée de terre, les lanceurs SATCP et leurs missiles Mistral resteront au cœur de la capacité. Mais ses moyens seront modernisés et motorisés pour la rendre plus mobile.
ainsi, seulement 3 régiments disposeront en double dotation d'une section de lanceurs portatifs pour garder la capacité si cela est nécessaire. Pour le 35e Régiment d'Artillerie Parachutiste (35e RAP) et le 93e Régiment d'Artillerie de Montagne (93e RAM), c'est la capacité de couvrir un assaut aéroportée qui nécessite cette capacité. En tant qu'unité d'expertise et d'instruction spécialisée, le 54e Régiment d'Artillerie (54e RA) sera le 3e régiment concernée par cette particularité sur deux de ses batteries.
Du point de vue technique, la section de tir sera potentiellement autonome avec un radar de tir haute définition genre Counter-RAM et 5 pièces anti-aérienne. Comme pour la batterie basse couche (cf. ci-dessus), on aurait 2 tourelles canon à tir rapide. Au niveau missiles, 3 tourelles MPCV seront prévues. Chacune est doté d'une mitrailleuse de 12,7 mm mais surtout de 4 missiles Mistral SATCP.